INTERVIEW CROISÉE
Laure PIERRISNARD (Directrice Générale) et Gilles DUBUISSON (Responsable Prévention Sécurité) de la Confiserie du Roy René
La confiserie aixoise du Roy René est le fleuron du calisson et du nougat sur notre territoire. Entreprise connue de tous (et non pas que des gourmands !), elle a souhaité s’appuyer sur les conseils de ST Provence pour améliorer les conditions de travail et le bien-être de ses salariés.
Pourquoi avoir fait appel à ST Provence ?
Laure PIERRISNARD (L.P.) : Notre entreprise est labelisée « PME+ » depuis 2018. Ce label souligne notre engagement en matière de RSE. Le bien-être de nos salariés (85 salariés à l’année et environ 120 en pleine saison) et la conservation de leur savoir-faire est donc primordial pour nous car cela participe à l’excellence de nos produits : nougats et calissons. Ainsi, il nous a semblé important d’engager un programme d’amélioration des postes de travail, notamment dans notre atelier de production.
Pour cela, nous avons pu compter sur le soutien de ST Provence, le Service de Prévention et Santé au Travail dont nous sommes adhérents. Grâce au suivi du médecin du travail et à son expertise sur l’impact des gestes répétés, le port de charges lourdes à l’origine de TMS et d’inaptitudes médicales, nous avons pu bénéficier d’une étude ergonomique approfondie dans nos locaux. L’ergonome de ST Provence a pu travailler de manière étroite avec Gilles Dubuisson, notre responsable prévention sécurité, mais également en partenariat avec la CARSAT Sud-Est, avec qui nous avions signé une convention de prévention en 2019.
Quel avantage avez-vous eu à travailler avec ST Provence ?
Gilles DUBUISSON (G.D.) : Nous avons travaillé en toute confiance avec ST Provence, que ce soit avec le médecin du travail ou l’ergonome. Ce dernier nous a d’ailleurs accompagné au plus près des postes de travail pour adapter au mieux ses préconisations. Grâce à ses conseils, nous avons pu investir efficacement dans certains moyens techniques pour faciliter certaines opérations. Par exemple pour la manutention des sacs de farine et de sucre, nous avons investi dans un bras motorisé permettant de réduire les contraintes posturales et donc diminuer les risques de troubles musculosquelettiques (TMS).
Quels ont été les autres points positifs de l’accompagnement de ST Provence ?
G.D. : ST Provence nous a aussi aidé à la réactualisation de notre DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels) en partant des observations réalisées sur les postes de travail. Le fait d’avoir directement associé les salariés des postes de travail analysés (chaine de production des calissons – et prochainement des nougats !) fut un véritable succès car ils se sont sentis intégrés à la démarche et ont été pro-actifs dans le changement.
Par ailleurs, au-delà de la transformation des situations de travail au niveau biomécanique, l’ergonome nous a accompagné sur la partie management et formation. Finalement, tout cela nous a permis d’agir en amont, en prévention primaire.
Ces conseils vous ont-ils permis de faire « les bons choix » ?
L.P. : Oui. L’intervention de ST Provence nous a aidé à mieux orienter notre plan de prévention des risques professionnels et revoir le mode d’organisation du travail, le management des équipes et leur formation. Nous avons pu également mieux cibler nos investissements, dont plus de 30 % du coût a été pris en charge par la CARSAT. En effet, sans cet apport extérieur, nous n’aurions pas pu investir dans du matériel d’aide à la manutention ou dans un trancheur à ultrasons.
Ces investissements importants nous ont permis de réduire la pénibilité au travail pour maintenir dans l’emploi des salariés expérimentés et qui seront ainsi plus à même de transmettre leur savoir-faire aux plus jeunes : moins de gestes répétitifs, moins de ports de charges lourdes grâce à des appareils de levage pouvant soulever jusqu’à 120 kg… Tout cela n’aurait pas été possible sans le travail en amont avec la CARSAT et ST Provence.