INTERVIEW CROISÉE

Laure DELABY (Responsable des Ressources Humaines) et Sylvain MAGNAN (Responsable QSH) à NAOS

Adhérent depuis près de 40 ans à ST Provence, NAOS est un groupe spécialisé dans les produits du « human care ». Originaire d’Aix-en-Provence, il est aujourd’hui présent à l’international : ses produits, connus sous les marques « Bioderma », « Esthederm » et « Etat Pur », sont commercialisés dans près de 80 pays. NAOS, c’est aussi et surtout 3 000 collaborateurs dont 500 présents sur les différents sites (production, logistique, R&D et administration) situés entre la zone d’activités des Milles et Peynier.

« Care First. », telle est la devise de votre entreprise… En quoi la santé et la sécurité des collaborateurs sont-elles au centre du fonctionnement de NAOS ?

Laure DELABY (L.D.) : « Care First » ne reflète pas seulement une ambition. Prendre soin des autres mais également prendre soin de soi, c’est avant tout adopter deux attitudes essentielles et complémentaires en entreprise : la bienveillance et l’exigence. Cela doit se traduire en comportement au quotidien et à tous les niveaux. C’est pourquoi, la sécurité est placée comme préoccupation n°1 au sein de NAOS. Tous les collaborateurs doivent devenir acteurs de la sécurité, que ce soit la leur ou celle des autres. La direction ou le manager peuvent apporter des outils, des pistes, aider et participer à l’action mais la responsabilité individuelle a son rôle à jouer dans le collectif. Chez NAOS, on a à cœur de permettre à chaque collaborateur de se développer dans la société et de s’y sentir bien et en sécurité.

Sylvain MAGNAN (S.M.) : Effectivement, aujourd’hui la sécurité est au cœur de nos métiers. Qu’on soit au niveau de la direction ou de la chaîne de production, collaborateur terrain ou administratif, tout le monde doit y être sensibilisé. Pour permettre cette implication, on travaille avant tout sur la prévention car le but n’est pas d’aller dans le curatif suite à l’accident mais bien d’éviter l’accident. Et pour cela, on s’appuie régulièrement sur l’expertise de ST Provence.

De quelle manière ST Provence vous accompagne dans cette démarche de prévention ?

S.M. : On est en relation avec le médecin du travail à qui on va faire remonter des besoins. Quelquefois, l’analyse des besoins va être faite ensemble, lors des visites de sécurité ou des CSSCT. Il arrive également que ce soit le médecin du travail qui prenne contact avec nous pour proposer une intervention suite à la visite médicale d’un ou de plusieurs de nos collaborateurs. Selon les besoins, ST Provence va programmer des mesures ou des actions (sensibilisation, études de poste) et la plupart du temps, ce sont des IPRP (Intervenants en Prévention des Risques Professionnels) qui, sous la demande du médecin du travail, vont intervenir directement sur nos sites.

Quelles interventions ont été réalisées dernièrement par ST Provence ?

S.M. : Deux études de bruit ont été réalisées, ici, aux Milles et sur notre site de Peynier. Une étude de poste a également été faite récemment sur Peynier pour un aménagement permettant de réduire les TMS (Troubles Musculosquelettiques). Par ailleurs, on a aussi bénéficié de sensibilisations « Gestes et postures » et « risques chimiques ». Car, même si beaucoup d’investissements ont été faits pour réduire la pénibilité et l’accident (en limitant par exemple au maximum les opérations de manutention dans les ateliers de conditionnement grâce à la palettisation automatisée), il reste des risques.  Idem pour les risques chimiques : près de 700 matières premières différentes sont présentes dans nos ateliers (comme, par exemple, des produits de nettoyage corrosifs) et même s’il existe des protocoles de sécurité à respecter, la sensibilisation collective reste de rigueur.

Quels avantages tirez-vous des interventions réalisées par les IPRP de ST Provence ?

S.M. : Le fait que les IPRP viennent au contact des collaborateurs est apprécié. Ils sont en immersion dans l’entreprise pour échanger avec chacun, en toute objectivité. Certains IPRP reviennent ou restent plusieurs jours dans nos ateliers donc sont totalement « intégrés ». Leurs interventions permettent de faire prendre conscience aux collaborateurs de leur environnement de travail et donner du sens au plan d’actions à mener. Ainsi, les équipes se sentent impliquées et font même remonter des propositions « du terrain ». C’est du gagnant-gagnant !

Comment qualifierez-vous votre relation avec ST Provence ?

S.M. : Aujourd’hui, ST Provence se met à notre disposition en nous apportant des compétences qu’on ne pourrait pas avoir, en interne, dans un souci de neutralité. ST Provence intervient toujours avec le recul nécessaire pour évaluer une problématique et accompagner la recherche de solution, en faisant une analyse complète de la situation et des préconisations exprimées à travers des restitutions de qualité. Du coup, ça nous permet d’apporter des améliorations ou du moins confirmer certaines orientations qu’on voulait prendre. J’espère qu’on continuera à collaborer comme on le fait car je trouve ça très positif et enrichissant.

L.D. : Pour moi, il y a une notion de confiance et de transparence. En tant que RRH, je suis en contact avec ST Provence et le médecin du travail pour des adaptations de postes par exemple. Lorsqu’il y a besoin d’avoir une visibilité sur l’aptitude réelle d’une personne, je sais que je peux donner le contexte de l’entreprise au médecin du travail pour qu’il le comprenne et le prenne en compte. Il arrive que ce soit le médecin du travail qui nous appelle directement pour voir si telle ou telle action serait envisageable, en lien avec la santé d’un collaborateur. Dans ce cas, ça semble s’imposer un peu à nous, mais ça se fait toujours dans l’échange. C’est ça qui est appréciable !

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