INTERVIEW

Thierry BRETEAU, Directeur de secteur opérationnel à OGF

[Photo : de gauche à droite : Sandrine PERREAUT (infirmière diplômée en santé au travail à ST Provence), Dr Mourad TATAH (médecin du travail à ST Provence), Pierre MICHAUD (Directeur de Territoire à OGF) , Thierry BRETEAU (Directeur de Secteur Opérationnel à OGF), Yann THIL (Gestionnaire d’Equipe d’Exploitation à OGF) et Grégory SIMONEK (Directeur de Centre Serveur à OGF)]

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre entreprise en quelques mots ?

Thierry BRETEAU (T.B.) : Bonjour, je suis Thierry Breteau, Directeur de Secteur Opérationnel pour le groupe OGF, qui est le n°1 français des services funéraires (organisation des obsèques, travaux en cimetière, prévoyance funéraire…). En poste depuis 2015 en Provence, j’ai toujours été en relation avec ST Provence qui nous accompagne sur de nombreux sujets de prévention. Plusieurs de nos sites opérationnels sont aujourd’hui suivis par ST Provence : Aix-en-Provence, Gardanne, Salon-de-Provence, Istres.

Le risque routier au travail représente-t-il le principal danger auquel vos collaborateurs sont exposés ?

T.B. : Le risque routier professionnel n’est pas le principal risque professionnel mais il représente un des risques majeurs pour les collaborateurs d’OGF dont le métier nécessite l’utilisation de véhicules quotidiennement. Sur notre secteur, par exemple, nous possédons un parc d’une cinquantaine de véhicules, tous types de véhicule confondus. Tout le monde conduit pour l’exercice de sa mission. Ce n’est donc pas un risque à prendre à la légère. D’où notre présence à cette sensibilisation au risque routier, présentée par le Dr Tatah, médecin du travail à ST Provence, aujourd’hui.

Comment votre entreprise est-elle accompagnée dans la démarche de prévention du risque routier par ST Provence ?

T.B. : Principalement à travers des sessions de sensibilisation des salariés que nous sommes en train de construire et que nous allons mener tout au long de 2024. L’année dernière, nous avons abordé, sous le même format, la thématique des substances psychoactives. Cette année, nous nous concentrons sur le risque routier à travers des séances de sensibilisations collectives en présentiel, dans le centre médical ST Provence de Venelles. Nos collaborateurs vont être sensibilisés par le médecin du travail et l’infirmière de santé au travail qui nous accompagnent sur le sujet.

Vous avez vous-même participé à une sensibilisation au risque routier ce matin, sur le volet managérial. Qu’en avez-vous pensé ?

T.B. : Nous sommes dans le même esprit de ce que nous avons fait sur les substances psychoactives, c’est-à-dire que nous avons déjà bien cerné le volet managérial du sujet du risque routier : engagement et responsabilité de l’employeur, élaboration d’un plan d’action de prévention, mise en place de protocoles à l’usage des conducteurs, actualisation du DUERP… Cette première étape va nous permettre de continuer à travailler sur la façon d’amener ce sujet du risque routier en dehors des sessions de sensibilisation, au sein même de notre entreprise. Ce matin, le Dr Tatah nous a remis une mallette d’outils à déployer sur notre secteur : affichage, fiches thématiques, extraits de règlement intérieur… Ce qui va nous permettre ensuite de faire des parallèles avec nos activités et d’augmenter notre vigilance sur ce sujet au quotidien.

Quelles mesures de prévention du risque routier ont déjà été initiées dans votre entreprise et quelles actions souhaitez vous mettre en place prochainement ?

T.B. : C’est déjà une donnée qui figure dans le règlement intérieur du Groupe OGF au niveau national car la plupart des salariés en France sont concernés par le risque routier au travail. Localement et sur notre secteur en particulier, nous réfléchissons à la façon dont nous allons coordonner nos opérations au quotidien, en termes de distance, de temps de trajet, d’optimisation des déplacements par exemple. Ensuite, une réflexion est aussi à mener sur l’affichage thématique dans nos locaux sociaux : comment organiser l’affichage ? La durée des campagnes ? Les lieux d’affichages ? … Pour finir, nous allons également nous interroger sur la façon d’intégrer ce sujet du risque routier dans nos réunions régulières avec toutes nos équipes et le penser comme un élément récurrent de sécurité.

Plusieurs sessions de sensibilisation au risque routier vont donc être organisées prochainement pour vos collaborateurs. Comment cela a-t-il été accueilli par vos équipes ?

T.B. : Nous avons informé nos représentants de proximité de la démarche et il n’y a pas eu de levée de bouclier ou de réflexions particulières. Ils ont aujourd’hui l’habitude de ce genre de démarche car nous avons déjà initié des sensibilisations sur les substances psychoactives l’année dernière. Nous leur communiquons régulièrement de l’information sur des sujets de sécurité et de santé qui les concernent sur le plan professionnel et qui peuvent leur servir dans leur vie personnelle. Nous n’avons donc pas eu à faire à de mauvaises réactions. Au contraire, ils le prennent plutôt comme un accompagnement, un moment d’échange privilégié où la parole est libérée.

Ces informations vous-ont elles été utiles ?